Famille des labiacées
Herbe sacré thé de Grèce, thé de Provence
Le latin de la plante vient du verbe
"salvare": sauver. On attribuait chez les Anciens et au Moyen-âge
des vertus quasi-sacrées
à cette herbe.
Petit arbuste ne dépassant pas les 80 cm, il devient vite envahissant par système d' enracinement de ses branches basses latérales.
La sauge offre un feuillage persistant frisé,
très aromatique.
On la multiplie très facilement par bouturage ou éclat de souche.
Préférez un endroit abrité, bien drainé, plutôt sec et très ensoleillé pour l' installer.
Le feuillage se conserve bien une fois sec.
Floraison discrète bleu pâle en été, méllifère.
Pour le décor du jardin on trouve des variétés à feuillage pourpre ou jaune.
C' est la cuisine du sud qui fait appel à la sauge:
farces, cuisson du porc ou des viandes blanches, mouton, légumes,
soupe à l' ail...
Par ailleurs, la sauge se prend en infusions pour les personnes fatiguées, surmenées, nerveuses.
Elle calme les crampes d' estomac, les indigestions, les ennuis d' intestins.
C' est un puissant antiseptique, fébrifuge, et antisudéral. Elle a un effet expectorant sur l' appareil respiratoire.
Ne l' oubliez pas en cas d' irritation buccale, aphtes,
inflammation épidermique.
une feuille fraîche mâchée purifie l' haleine.
Les cendres de la plante donnent un excellent dentifrice naturel.
Un petit verre de vin de sauge constitue un excellent remontant.
Salvia vient de salvare, «guérir», la plante est une panacée.
Son nom est déjà une sorte de diplôme d'efficacité puisque salvia vient du latin salvare qui signifie «sauver», «guérir»; mais elle a aussi à son actif le plus beau palmarès de citations à l'ordre de la santé qu'on puisse imaginer. Pour les Romains, elle est l' «herbe sacrée» qui se récolte avec un cérémonial spécial, sans l'intervention d'outils de fer (or, on sait maintenant que les sels de fer sont une substance incompatible avec la Sauge!), «en tunique blanche, les pieds nus et bien lavés», après avoir sacrifié au préalable avec du pain et du vin. Ils sont persuadés que non seulement elle pro-tège la vie mais qu'elle aide à la donner; «elle retient ce qui est conçu et le vivifie», disent-ils, en foi de quoi ils la conseillent aux femmes enceintes et à celles qui souhaitent le devenir : elles doivent demeurer quatre jours sans partager la couche conjugale, boire une bonne ration de jus de Sauge, puis «habiter charnellement avec l'homme» et, infailliblement, elles concevront (à l'appui de cette recette est cité le cas d'une ville d’Egypte où les femmes furent contraintes «par ceux qui restèrent d'une grande peste qui y advint» d'ingurgiter la même potion et «par ce moyen ladite ville fut incontinent repeuplée d'enfants»).
Pendant tout le Moyen Age, elle entre obligatoirement dans la composition des préparations aux noms évocateurs qui tiennent la vedette en pharmacopée : Eau d’arquebuse, Eau céleste; Eau impériale, etc. et un axiome proclame : «Pourquoi mourrait-on lorsqu'on cultive la Sauge, si ce n'est qu'aucune plante des jardins n'est assez forte contre la mort?»